C’est en dormant que l’on devient forgeron : effet du sommeil sur l’apprentissage répété - 19/03/15
Resumen |
Objectif |
Le proverbe selon lequel « c’est en forgeant que l’on devient forgeron » illustre le fait que les apprentissages sont favorisés par la pratique. Lorsqu’un matériel est appris de manière répétée, chaque séance d’apprentissage est plus facile que la précédente, ce qui indique une économie au réapprentissage. Compte tenu de l’effet bénéfique du sommeil sur la consolidation mnésique, nous nous sommes demandé si une nuit de sommeil favoriserait cette économie au réapprentissage en réduisant le nombre de révisions nécessaires pour l’acquisition d’un ensemble d’items verbaux.
Méthodes |
Deux groupes de 20 jeunes adultes ont réalisé un apprentissage initial puis un réapprentissage de 16 mots issus de la langue Swahili et leur traduction en français. Le nombre d’essais d’apprentissage nécessaires pour rappeler sans erreur la traduction des 16 mots était mesuré. Les deux séances étaient espacées de 12heures. Un groupe réalisait la séance d’apprentissage à 9h et celle de réapprentissage à 21h (groupe Éveil), l’autre apprenait à 21h et réapprenait à 9h après une nuit de sommeil (groupe Sommeil). La rétention des mots était également mesurée une semaine plus tard.
Résultats |
Le nombre d’essais nécessaires pour apprendre les 16 paires était équivalent dans les 2 groupes (5,6±1,9 vs. 5,2±1,5 pour les groupes Sommeil et Éveil, respectivement). Lors du réapprentissage 12h plus tard, les participants ayant dormi débutaient le test avec de meilleures performances (10,3 mots±2,6 vs. 7,4 mots±3,1 ; p<0,005) et obtenaient les 16 mots en 3±1 essais de réapprentissage. Le groupe Éveil avait besoin de deux fois plus d’essais (5,8±1,7) pour réapprendre les 16 mots (p<0,005). Cette économie au réapprentissage induite par le sommeil se caractérisait également par un réapprentissage plus rapide des items oubliés au cours du délai. Lors du rappel une semaine plus tard, le groupe Sommeil parvenait à rappeler 15,2±1,5 mots contre 11,2±1,2 pour le groupe Éveil (p<0,001). Le temps de sommeil observé entre les deux phases d’apprentissage était positivement corrélé aux performances une semaine plus tard (p<0,05).
Conclusion |
Le sommeil permet donc une économie lors du réapprentissage, tout en assurant un maintien à long terme plus efficace. Ainsi, intercaler une nuit de sommeil entre des séances de révisions permettrait de réviser moins et de retenir plus longtemps.
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Vol 12 - N° 1
P. 44 - janvier 2015 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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